5. ​De Iguaçu à la Bolivie, à travers l’Argentine

Pour rejoindre la Bolivie depuis Iguaçu par la terre, il y a 2 possibilités : en traversant le Paraguay ou l’Argentine.
Suivant les conseils des amis, j’ai choisi l’Argentine. J’ai rejoins Salta en bus (1450kms, 22h du bus) avec une pause à Corrientes afin de couper le long trajet. Les bus ont 2 classes de confort : cama ou semi cama, les premiers ont des sièges larges qui s’allongent presque entièrement, en général, ils sont au rez-de-chaussée. Au dessus, on trouve les semi cama, dont les dossiers se baissent, ils disposent aussi de repose-jambes. J’ai voyagé de 18h à 7h (j+1), nous avons eu un petit plateau repas, un film et un distributeur de café sucré et chaud était à disposition toute la nuit… Un vrai bonheur !

À Salta, je retrouve Lila qui a le même itinéraire que moi les prochains jours, nous allons donc partager nos dortoirs.

(Salta, église San Francisco)

Après le check in, on profite de la ville pour un petit ravitaillement. Le lendemain, une pluie tropicale nous tombe dessus, rendant impossible toute sortie. Je trouve tout de même des espadrilles 

et une tasse à maté avec une paille métallique, comme celles qu’utilisent les argentins en tout lieu. Ils vont jusqu’à transporter un thermos d’eau chaude afin de boire toute la journée et certaines boutiques vendent de l’eau bouillante pour ces consommateurs de thé acharnés.À notre hébergement, nous croisons Guillaume, un français qui voyage pendant 1 an en Argentine avec un visa tourisme + travail.

Le jour suivant, nous prenons un bus pour San Salvador de Jujuy et de là un autre bus pour Purmamarca. Le deuxième était génial : pas de climatisation, beaucoup de gens typés des Andes et en sortant de la ville, j’aperçois plusieurs groupes de cavaliers en costume traditionnel, chaque groupe portant un costume différent et un drapeau. Le bus nous a emmené dans la montagne, fenêtres ouvertes et musique à fond.

(Purmamarca)

Nous arrivons à Purmamarca, petit village très (trop) touristique. Partout, les étalages de souvenirs se succèdent, proposant tous à peu près la même chose. Nous posons nous sacs et allons faire la promenade de 3 kms pour admirer la montagne aux 7 couleurs. Le lendemain matin, je refais la promenade au lever du soleil : superbes couleurs, personne dans les rues… 

Lila part de son côté pour Salinas Grandes en taxi collectif, pour ma part, ayant pour projet de voir le salar de Uyuni, je fais l’impasse sur cette visite et je file vers Tilcara.

Autre village à touriste, même souvenirs à vendre, succession d’hébergements et de restaurants… Je pose mon sac à l’hostel (genre de gîte d’étape où nous avons un dortoir de 5 lits superposés), puis je fais le tour de la ville. Je m’asseois sur un banc et discute avec un vieux monsieur, camelot sur la place principale. On discute un moment (enfin, il parle, j’essaie de tout comprendre et de répondre de manière intelligible), lorsque je lui explique que le lendemain je souhaite faire la randonnée de la gorge du diable, il me propose de me prêter un bâton pour que je ne me foule pas une cheville sur les cailloux. Je rentre me coucher avec une insolation.

(Rando « Garganta del Diablo », Tilcara)

Le lendemain, je pars de bonne heure, 8h15, je passe chercher mon bâton et je grimpe vers la gorge du diable. Balade sympa, petite gorge et minuscule cascade (je suis devenue très difficile en cascade). Au retour, je croise Lila qui commence la balade. Pour ma part, je rentre en passant par les ruines de Pucará : « Le Pucará de Tilcara est une forteresse ( pucará) construite par les indiens Omaguacas , de la tribu des Tilcaras. » (Wikipedia).

Je passe par le jardin botanique où ne pousse que des cactus !

Retour à mon hostel, je récupère mon sac à dos passe rendre son bâton à Indio le vendeur, puis je prends un bus pour Humahuaca. Je cherche l’hébergement que Louis d’Ardèche m’a recommandé mais il n’y a aucun nom de rue indiqué, l’appli magique ne me permet pas de me repérer suffisamment, mon GPS ne fonctionne pas, je demande mon chemin, en vain… Après avoir tourné un bon moment avec le sac à dos en plein soleil, je capitule et cherche l’hostel que Lila à réservé pour la nuit suivante, ce qui m’évitera un déménagement. Je le trouve rapidement, on me donne un lit dans un dortoir de 4 personnes, j’y rencontre Marion, française déjà installé dans la chambre. 

(El Giramundo Hostel)

Lila nous rejoins peu de temps après et nous enchaînons avec une soirée « Admirons le coucher de soleil et le lever de lune tous ensemble », organisée par l’hostel (avec un supplément financier). Nous partons à une trentaine à pied vers la montagne. 

(Photo prise par Dominic)

En haut, le vent nous attend. Les journées sont chaudes mais les nuits sont fraîches. Couché de soleil, lever de lune dans les nuages (c’est la soi-disant super lune), feu de camp, chansons : soirée sympa mais fraîche.

(Photo prise par Dominic)

Je suis quand même épuisée, j’avais commencé à marcher tôt le matin, je profite du premier convoi pour rentrer avec mes camarades de chambre. On arrive devant notre porte, Marion ouvre et qui vois- je dans le 4 ème lit ? Guillaume de Salta !

(Marion, Guillaume et moi)

Le lendemain mardi, c’est mon anniversaire ! Je m’offre une lessive (service dispensé par l’hostel) et une journée à rien faire. Je tente de récupérer des 3 derniers jours bien remplis. Je m’offre aussi un resto (risotto de quinoa aux légumes) puis je rentre à l’hostel ouvrir le cadeau que Laure m’avais donné à ouvrir pour l’occasion. J’offre des petits gâteaux à tout l’hostel, le gérant m’offre une tablette de chocolat.

(Humahuaca)

Mercredi, je commence à être malade. Je pars tout de même en taxi collectif pour admirer la montagne El Hornocal (montagne au 14 couleurs, point de vue à 4200 m environ).

En fait, les montagnes que j’observe depuis 3 jours font partie de la « Quebrada de Humahuaca ». Elles ont toutes cette particularité de dent de scie colorées. El Hornocal est la plus grande, la plus spectaculaire. L’air pur de la montagne est appréciable aussi. Un bon moment, mais court : le taxi ne nous laisse qu’une heure sur place. 

La région est patrimoine mondial de l’humanité.  whc.unesco.org/fr/list/1116

Après une nouvelle nuit, je suis toujours malade et à cours de pesos. Ne souhaitant pas faire un nouveau retrait (qui implique une taxe de ma banque + une de l’Argentine), et tous les paiements se faisant en liquide uniquement, je monte vers la Bolivie qui, après tout, est mon second objectif, après Iguaçu.

(En route pour la Bolivie)

La Bolivie !

Cette traversée de l’Argentine m’a donné envie d’y revenir plus longuement afin de poursuivre l’exploitation du Nord mais aussi pour découvrir le sud.

Je ne vois ai pas parlé de gastronomie locale qui est faite principalement d’empanadas (gluten), souvent au fromage et de boeuf grillé au barbecue. On trouve aussi beaucoup de cuisine italienne : pâtes, pizza, gnocchi. Bref, culinairement hostile pour moi.