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  14. Oulala! J’ai pris du retard ! 

J’ai voyagé accompagnée quelques semaines, du coup, je n’ai pas eu le temps d’écrire ! 

Pour voir les lignes de Nazca, il est possible de faire un survol en avion (70$) ou un tour organisé d’un mirador à un autre (entre 50 et 90 soles). J’ai choisi la troisième option, le bus. 

Il y a quelques mirador le long de la panaméricaine qui permettent de voir les lignes. Ces lignes sont effectuées sur le sol, avec probablement un genre de large spatule, les cailloux sont poussés de chaque côté, dessous le sol est clair et dur. Comme on est dans le désert, la pluie qui ne tombe jamais n’efface rien. 

La ville de Nazca est un peu glauque, je m’enfuis rapidement. J’ai rendez-vous avec des copines françaises à Cusco quelques jours plus tard, je decide de m’attarder dans la montagne. J’ai trouvé un taxi collectif pour Puquio, et le lendemain un combi pour Cabana. 

Puquio 

Cabana 
J’ai beaucoup aimé Cabana. J’étais la seule touriste et les locaux m’ont demandé pourquoi j’étais là. Le bonheur. J’ai fait une balade dans la vallée de Sondondo, magnifique. Les montagnes, les cultures en terrasses, le soleil, la rivière, le calme… Parfait ! 

La vallée de Sondondo

Je suis retournée à Puquio puis j’ai péniblement trouvé un bus pour Cusco. Ce n’était pas facile, il faut les arrêter au bord de la route, ils passent à partir de 6h du matin. C’est la ligne Lima-Cusco, elle passe par Ica et Nazca et en général, à Puquio, les bus sont pleins. 

Par chance, un homme est descendu d’un bus, j’ai pu prendre sa place. Après un voyage bien long dans les montagnes, nous sommes arrivés tard à Cusco. J’ai dû prendre un taxi. 
Cusco, contrairement à Cabana, c’est hyper touristique. 80% de l’économie de la ville est basée sur le tourisme. Et en gros, 80% du temps passé à Cusco, on nous rappelle que l’on est touriste (=pigeon, =consommateur, =riche). 

J’ai donc joué les touristes. 

Tour pour visiter les salinas de Maras, 

L’eau salé sort naturellement de la montagne, elle est repartie dans les bacs, l’eau s’évapore, reste le sel. Lors de ma viste, c’était la saison des pluies, il n’y avait pas de production. Le sel est un des 4 meilleurs au monde. 

Tour pour visiter la vallée sacrée, 

Machu Picchu avec les copines françaises qui sont venues me voir (Céline, Éole, Cécile) , 

7h de marche sous la pluie, et un bon dénivelé et une vue qu’on ne trouve pas en carte postale. 

Tour pour ascension de la montagne aux 7 couleurs. 

5100m d’altitude, sous la neige… Du coup, on ne voit pas bien que c’est une montagne colorée… Normalement, c’est plutôt comme ça :

https://media-cdn.tripadvisor.com/media/photo-s/0b/8c/6b/c6/montana-de-7-colores.jpg
Ensuite je suis partie. Je n’en pouvais plus de Cusco. Les copines françaises sont parties vers le sud que je connaissais déjà, je suis partie vers le nord.  J’ai pris 3 véhicules différents, voyagé 15h pour me retrouver à Ayacucho au milieu des montagnes. Ouf, sauvée. 

C’était week-end de carnaval. 
J’ai visité le village voisin de Quinua, spécialisé dans la céramique décorative de toiture… 

J’ai rencontré Antje, que je retrouverai plus tard à Lima, je pars de mon côté à Huancayo. 

Lima, je retrouve les françaises parties en vadrouille dans le sud du Pérou et qui repartent vers la France. 
Je retrouve aussi Antje avec qui je pars à Huaraz. Nous avons fait un mini trek jusqu’à la laguna 69

Puis Huancayo, où j’ai pris mon premier cours de surf. 

De là, je remonte vers l’équateur.. Et me retrouve coincée à Chiclayo, entourée d’eau. 5 nuits dans le bus avant d’arriver à Guayaquil. 

J’ai raté mon avion pour les Galápagos.. Impossible de changer le billet, les vols sont complets, je vais devoir revenir ! 

Guayaquil 
Après une rapide visite de Guayaquil, je décide d’aller sur la côte profiter de l’été avant de rentrer en France. 

Mon hébergement 

Ça sent la fin du périple… 

Bilan : moustiques 47, Charly 1


​Ma vie en état d’urgence au Pérou. 

Samedi 12:28

Nous sommes partis à 11h30, nous avons passé la frontière vers 22h. Nous sommes arrivés à Guayaquil à 2h30..

La route suite aux inondations, par endroit, la chaussée  a été emporter… 

  

Je suis allée directement à l’aéroport avec l’espoir de pouvoir enchaîner avec les Galápagos msis on me demande un supplément de 250 USD pour un départ immédiat, avec le même retour. Soit 250$ de plus pour 2 jours de moins. 

J’ai un an pour utiliser mon billet, j’ai décidé de revenir dans l’hiver. Na. 

Vendredi 11h20

Dans le bus, moteur en route, l’excitation est à son comble ! 

« si on peut, on y va Gary », Gary est notre maitre de bord. 

Vendredi 10h

Une partie du groupe vient de partir avec un avion de l’armée. Je n’ai pas pu les suivre, mon sac étant trop gros. Sont partis : Waleska la nonne, César et l’américain. 

On nous annonce un départ possible à 11h…

Jeudi entre 13h20 et 19h39

Ce matin, notre nonne m’a proposé de prendre une douche dans les locaux d’une communauté de sœurs dominicaines. Notre nonne à nous est de l’Honduras et c’est une missionnaire. Elle pourrait en fait trouver refuge dans une congrégation mais préfère le terrain et reste avec nous. 

Nous nous sommes donc rendues à une école privée gérée par cette communauté et avons pu profiter d’une douche nécessaire. Ensuite la mère sup nous a reçues pour un petit-déjeuner. Pendant que nous mangions, elle nous a conté ses aventures en Europe. 

Le cloître 

Avant de nous mettre dehors poliment, notre sœur (de notre bus) a demandé s’il était possible de laver sa tenue. Il fût clair que en cas d’urgence, elle pouvait refaire une demande. Mais que vivre dans une ville dont les rues sont couvertes d’eau et de boue et dormir dans un bus ne paraissait pas d’une urgence absolue. Bravo la charité chrétienne. 

Pour signaler un danger, rien de mieux qu’ un cactus.. 

Nous sommes ensuite allée au marché, pour moins de 1€, on a acheté du savon et une corde à linge de 8m. Nous sommes ensuite rentrées faire notre lessive. 

 

Le gestionnaire de l’entreprise de transport est ensuite venu nous annoncer que toutes les routes pour entrer/sortir de la ville étaient coupées mais que la situation s’arrangeait légèrement. Que peut-être d’ici 2 jours… 
L’après-midi, j’ai appris quelques mots de français et d’anglais à 2 fillettes de notre bus. Je suis ensuite allée visiter le deuxième marché. Ouhaaaaaaaaa ! Du bonheur. Il est immense et c’est du grand n’importe quoi. 

 

Je suis tombée sur la partie poissonnerie. Du poisson et du poulpe, aucune réfrigération. Il fait très chaud, les mouches étaient hystériques. Le poisson est nettoyé sur place et tout est jeté par terre. Avec les pluies, les inondations, la boue il règne une odeur improbable. Il y a moins de chien que dans d’autres villes de mon périple mais la plupart n’ont presque plus de poil, ils sont gris foncé avec de ci de là, un reste capillaire. Je me demande (mais pas trop) si c’est une maladie.

  
Ça m’a pris la journée pour écrire la nouvelle du jour, j’ai eu plein de soucis technique. 
Au fait, mon prénom étant imprononçable pour les gens d’ici, je suis sur nommée Francesa (la française) par la communauté de mon bus. 

 

Il est maintenant 19h35 et il n’a pas plus de la journée ! Il se pourrait que l’on parte d’ici un jour… 

On a quand même de la chance, on est pas mal logé, on a même un point recharge

 

  
Mercredi 21h02

L’homme qui fait le service dans notre bus 5* a pris en main mon problème de billet, il a eu la compagnie en ligne et j’ai maintenant dates ouvertes sur le billet ! 

Une rumeur cours que l’on partirait dans 2 jours, dans ce cas, j’ai le temps d’aller au Galápagos ! 

Mercredi 19h35

On nous annonce un départ possible dans 2 jours. J’ai croisé un couple d’anglais qui ont quitté le navire hier, ils m’ont dit que dès que la pluie a repris, les places d’avion se sont arrachées et qu’ils n’ont rien trouvé avant vendredi, alors que dans la journée, il était possible de partir le soir même. 

Suite à la reprise de la dite pluie, mon carrefour s’est inondé et je n’ai plus accès à cette partie de la ville qui inclus le marché. 

Et les shaddocks pompent… 

   

Précédemment… 

Je devais partir lundi soir à 23h55 de Trujillo en bus, nous sommes finalement partis avec quasi 1h de retard, mais avec un trajet de plus de 18h, 1h de plus c’est un peu normal. 
Je me suis réveillée à 7h30, nous étions dans un bouchon causé par un débordement de rivière sur la route Panaméricaine depuis 4h du matin. 

 

Rapidement, les nouvelles incertaines sont arrivées : impossible de prévoir un retour à la normale. Les chauffeurs eux aussi étaient en attente de consignes, lesquelles ont variées dans la journée. Vers 16h30, on nous annonce que les chauffeurs ont pour consignes de patienter jusqu’à 3 jours sur place… Une partie des voyageurs (des touristes) a décidé de retourner à Chiclayo, la ville la plus proche, à une quarantaine de kilomètres. Il y avait pas mal de véhicules de toutes tailles à faire la navette ou à rebrousser chemin, ce ne fût pas difficile pour eux. 

 

2h plus tard, 18h30, heure d’arrivée prévue à Guayaquil, on nous annonces qu’on retourne à Chiclayo. Il nous a fallu 2h pour effectuer les 40kms. 

Le carrefour de ma cité 

 

On nous a nourri avec le déjeuner inclus dans le billet, lequel ne nous avait pas été servi faute de ravitaillement. On nous a permis de dormir dans le bus… 

Notre bus-hlm

 
J’ai un vol jeudi matin pour les Galápagos, aujourd’hui mercredi il est clair que je ne l’aurais pas. La route est bloquée au nord et au sud, nous sommes coincés. Je dois très tristement annuler mon billet. 

J’ai passé une bonne partie de la journée à essayer de joindre la compagnie aérienne pour savoir comment je peux gérer mon problème de billet. L’entreprise n’est pas joignable. Forcément, état d’urgence, routes bloquées, l’aviation a du boulot. Par contre, vu les tarifs, les vols ne sont accessibles qu’aux touristes occidentaux, ce qui est tout de même sacrément injuste. 
La journée il fait très chaud et avec toute l’eau au sol, il fait très humide. En fin de journée, il pleut… Ils ont passé la journée à pomper l’eau du carrefour de ma cité, vu la quantité d’eau qui tombe actuellement, je pense sérieusement surnommer l’équipe « les shaddocks »! 

Même à pied, ce n’est pas facile 

 

J’ai retrouvé une partie de l’équipe qui était partie plus tôt la veille, dégoûtée que finalement il suffisait de patienter. 

La vie s’organise dans le bus, on a une nonne pour les désespérés, j’apprends le français et l’anglais à une fillette de 10 ans. Nous avons trouvé une douche dans les locaux de l’entreprise de transport, on utilisait déjà le bloc sanitaire. Certains lavent leur linge. La vie s’organise dans le quartier. 

Mon quartier 

  13. Arequipa 

Arequipa est une très jolie ville. Elle est dominée par plusieurs volcans, dont Misti et Chachani. Il est normalement possible d’accéder au sommet en trek de 2 jours mais malheureusement, c’est la saison des pluies, impossible pendant la période où j’y suis. 

(Chachani 6057m en haut, Misti 5822m en bas) 

Après hésitations, car l’endroit est très touristique, je pars au cañon de Colca. Il est possible de faire un trek de 2 ou 3 jours, mais ça ne me dit rien du tout. J’ai fait 2 belles balades, n’ai pas vu de condors (snif), mais j’ai rencontré un chouette couple de bretons et une écossaise qui s’est fait voler son sac à dos. 

Pendant que je mangeais une mangue sur la place du village, j’ai remarqué que de la poussière me recouvrait. J’ai pensé que c’était à cause des travaux pas loin… En fait, c’est un volcan situé à 20 kms qui est en activité depuis un mois et crache de la cendre ! 

https://www.volcanodiscovery.com/fr/sabancaya.html
  
Retour ensuite à Arequipa. Je m’installe dans mon hostel et apprends qu’il n’y a plus d’eau dans toute la ville ! Je vous laisse imaginer l’état des toilettes.. Des camions citernes sont passés distribuer de l’eau, mais c’était la…. Pagaille. Et pour une fois, j’avais acheté mon billet de bus à l’avance, pour le lendemain soir, 22h, impossible donc de quitter la ville. 
Le lendemain, sur les conseils du couple breton rencontré au cañon de Colca, je suis allée visiter le monastère Santa Catalina. C’est un lieu absolument incroyable… 

(le lavoir !) 

   

Je suis allée manger au restaurant Hatunpa, qui sert des plats avec comme base 4 variétés de patates andines. Excellent !  J’ai choisi fromage et sauce cacahuète, miam. 

  

J’ai goûté les autres spécialités, chocolat et fromage glacé, dont c’était le festival lors de mon séjour. 

  

Je me suis ensuite rendue à la gare routière avec 1h30 d’avance avec dans l’idée de changer mon billet pour aller plus loin (Ica au lieu Nazca). Pour une fois que je m’organise à l’avance, je change d’avis ! Le changement s’est fait sans problème, pour pas cher, plus confortable, avec repas (mais après mes patates, c’était pas utile), toilettes dans le bus (pour 12h de voyage, c’est important) et avec un départ immédiat. Voyage tranquille. 

    

À Ica, j’ai fait une sortie très très touristique… 

À l’oasis de Huacachina 


Buggy et Sandboarding… 

   

Puis, le lendemain, j’ai fait route vers Paracas, très touristique aussi ! 

Au prochain épisode, Nazca ! 


  12. Lago Titicaca

​J’ai oublié de vous dire,  à La Paz je suis allée au restaurant Gustu. 

C’est une femme chef aux commandes. C’est la meilleure femme chef d’Amérique Latine, dans le top 15 des meilleurs chefs d’Amérique Latine (http://www.theworlds50best.com/latinamerica/en/the-list.html#t11-20), dans les 5 chefs à suivre dans le monde (http://www.newsweek.com/five-chefs-watch-2017-535353). J’y suis allée un midi parce-que c’est moins cher, j’ai profité du menu, 15€ à peine. Soupe de courgette, terrine de canard avec des petites pomme de terre noire et une sauce délicieuse, pêche melba (de saison et du pays les pêches). 
Je me suis régalée ! Je n’ai pas de photos parce que j’ai lu que les chefs n’aiment pas cela. Mais si vous êtes curieux, il y a le site du resto. 

http://www.gustubo.restaurantgustu.com/home/gustu

Donc, après La Paz je suis partie vers le Pérou avec une pause au lac Titicaca. En effet, le lac est sur les 2 pays. 

(La traversée de l’estuaire entre La Paz et Copacabana, prenez une carte si vous êtes perdu. Je voyageais dans une camionnette semblable à la blanche. Au milieu de l’eau, il y a un bus sur une embarcation en bois semblable à celles en premier plan. Par sécurité, m’a t-on dit, les voyageurs traversent séparément sur des petits bateaux à moteur. ) 

(Copacabana

Première halte à Copacabana, petite ville très touristique dont la moitié des commerces sont dédiées à la vente de souvenirs. Je trouve un hôtel pas cher, et j’en profite pour faire ma lessive. Je n’abuse pas de la douche électrique dont l’eau est tiède et je prends le courant en l’utilisant. 

(J’ai oublié ma corde à linge en partant..) 

(C’est la fête à Copacabana) 

Il y a quelques îles sur le lac, je pars visiter l’île du soleil et j’y passe la nuit. 

(Isla del Sol) 

Je partage ma chambre avec un psychologue brésilien. 

(Notre chambre) 

On discute avec une espagnol qui dit que les brésiliens parlent portugnol, ça me fait rire. 

 
Retour à Copacabana et je prends tout de suite un bus pour Puno, Pérou. C’est le week-end et c’est la fête à Puno ! 

Il y a un immense défilé, qui a duré des heures. Une première partie avec ce pas (danse ?) et cette musique, executés par plusieurs groupes costumés différemment. Chaque groupe est suivi par sa banda (orchestre). 

Puis, plusieurs groupes de jeunes gars (militaires et policiers je pense), avec ce type de danse :

Et ils font ça sur quelques kilomètres à travers la ville ! 

    

    

Puno est aussi au bord du lac, de là, je vais sur l’ile de Taquile et trouve un petit paradis.

En effet, sur cette île de 1500 habitants environ, il n’y a pas de délinquance, donc pas de police. Il y a 3 règles de base sur cette île :

Ama sua, ama llulla, ama quella : ne pas voler, ne pas mentir, ne pas être fainéant (oups). 

Ils ont un principe, Munai, aimer/respecter  les gens, la nature, la vie. 

(la maison où j’ai dormi)

Pour que la tradition soit respectée, il est impossible de s’installer sur l’île si on est étranger, les terres se transmettent de père en fils. Ou alors il faut épouser un(e) local(e) . Ils produisent en bio sur des terrasses qui datent des incas, mangent très peu de viande parce que les animaux mangent trop par rapport à la capacité de production de l’ile. Ils mangent du poissons du lac. Il y a tout de même quelques bêtes : des boeufs pour labourer, des moutons pour la laine. Chaque habitant est multi tâches : agriculteur, pêcheur, constructeur. Les hommes tricotent, les femmes tissent. 

Il n’y a pas de réseau électrique, quasi toute l’île est équipée de panneaux solaires. ils ont de l’eau de source mais aussi un château d’eau qu’ils remplissent avec l’eau du lac grâce à une pompe alimentée par de l’énergie solaire. 

Ils ont des tenues traditionnelles : pantalon noir et chemise blanche pour les hommes, avec un petit gilet, et un bonnet et une ceinture spécifiques en fonction du statut marital. 
Les femmes sont en jupe noire avec des ponpons colorés plus ou moins long suivant le statut marital. Elles portent un haut rouge si elles sont mariées. 

Ils parlent le quechua, la langue des incas mais apprennent l’espagnol à l’école. 

C’est un fantastique exemple d’une communauté qui fonctionne depuis des décennies voir quelques siècles, c’est rare . Ça me conforte aussi dans l’idée qu’une organisation à petite échelle, c’est le plus agréable à  vivre. On ne pourra plus me répondre que c’est une utopie ! 

(à lire, l’excellent texte « bolo bolo » sur ce sujet : www.esprit68.org/infokiosque/bolobolo.pdf

(2 collègues touristes.  On boit du maté – tradition argentine, en regardant le paysage) 

Nous (4 touristes), étions hébergés chez l’habitant.  J’ai appris au fils de la maison, Cleber, à faire un bracelet brésilien en chevron. Non, je ne fais pas d’animation pour les anniversaires, oui, je veux bien aussi apprendre à vous enfants. 

Ensuite, Cleber m’a appris à faire un cerf-volant trop beau, avec un sac en plastique et 3 brindilles sèches d’une plante d’eau dont je n’ai pas saisi le nom Quechua (un genre de roseau) . Mais que je reconnaîtrait. De même, atelier possible pour les enfants sages. 

Cocorico !  La france se distingue par son savoir vivre sur le bateau. Je suis arrivée la première sur le bateau,  j’ai demandé au second du navire où mettre mon sac et me suis installée. Un peu plus tard arrivent 3 français, qui s’installent et posent leurs sac à dos sur une banquette libre en disant que si il y a du monde ils les enlèveront. Nous sommes partis, le bateau était plein (je n’ai jamais vu un véhicule à moitié vide en Bolivie / Pérou, en général, le départ se fait quand il n’y a plus de place). 40 mn plus tard, une petite mamie qui se caillait dehors sous la pluie vient demander au second du bateau s’il est possible de s’asseoir à la place des sacs des colons français (avec 2 lettres de moins, ça passe aussi). 

La honte. No I’m not French, no soy francés, no conozco ese personas. Let’s throw them in the water. Si si en la agua fresca. 

 

En retournant à Puno, nous avons fait une halte aux îles Uros, une autre communauté qui vit sur des îles flottantes faitent de roseaux. Chaque île regroupe 4 ou 5 familles et un(e) président(e) est élu(e) pour chaque île. Leur problème c’est qu’ils ne peuvent rien cultiver à  part des patates et vivent en partie du tourisme. Ce style de vie remonte à l’époque de l’invasion espagnole, une tribu eut l’idée de construire des iles flotantes et de se réfugier dessus. Les colons étant intéressé par la terre, l’or,  le pouvoir, ils laissèrent en paix les « Uros ». On parle Aymara sur ces îles, alors que tout autour, le quechua est utilisé. 

 
La saison des pluies est passée à la vitesse supérieure à ce moment là. 

(Lampa) 

Je suis allée jusqu’à Lampa vite fait, puis route vers Arequipa. 


  11. Autour de La Paz

​Je suis retournée au même hostel à La Paz.  Il est plutôt bien situé, pas trop cher,  plutôt propre, les lits sont confortables. Et ce n’est pas très drôle de marcher dans une ville de montagne avec un sac trop lourd pour chercher un hébergement. J’ai donc fait au plus simple. 

Autour de la ville, il y a plusieurs excursions à la journée. Je suis allée à la vallée de la lune, une formation géologique particulière. 

(2017, nouvelle année, nouveau pull ! Rayures verticales pour changer) 



Autre attraction locale, la « route de la mort »; c’était la route la plus dangereuse au monde, une autre la remplace aujourd’hui. L’ancienne route, qui est en fait un chemin non goudronné, est utilisée par les riverains et par les touristes qui descendent les 1450m de dénivelé sur 30 km en vélo. 

La route est à  double sens et avant sa fermeture, des camions l’empruntaient… 

Je n’aime pas le vélo, alors je l’ai descendue à pied. Ça m’a pris 7h. J’ai eu le temps de converser avec un papillon 


Je suis allée aussi à Tiwanaku,  où il y a les ruines d’un site pré incas. La civilisation de Tiwamaku est très importante dans toute la région, on en trouve encore des traces aujourd’hui jusqu’au Pérou. 

(En savoir plus sur Tiwanaku …)

 

Ça fait maintenant 2 mois que je suis en Bolivie, je me dirige donc vers le Pérou. A contre cœur, je quitte La Paz… 

Prochaine destination, le lac Titicaca. 


  10. L’amazonie

​Pour aller en Amazonie depuis la Bolivie, Rurrenabaque est une bonne option. Le village est à peu près accessible en bus (entre 11 et 20h), il est préférable de voyager de nuit pour ne pas voir la route. Un voyageur (Emre) rencontré à Cochabamba m’a recommandé l’avion. Connaissant bien les bus Boliviens, je ne suis pas contre du changement. 

Et je me retrouve dans un petit avion 19 places ! 

(Trop trop bien !) 

À Rurrenabaque, je trouve un hostel et 3 personnes intéressés pour aller dans la pampa/jungle et nous partons à la recherche d’une offre intéressante. Il y a beaucoup d’agence dans le village, plus de 30 je pense. On en visite quelques unes, toutes proposent la même chose : nager avec des dauphins roses… Et tous au même prix. 

Je vais voir 2 agences qui proposent autre chose, dont celle que j’ai choisi, Madidi Travel. Les autres restent avec les dauphins. 

(Livraison de bananes à Rurrenabaque) 

Madidi proposent de passer quelques jours dans une réserve qui leur appartient. Dans cette réserve, ils protègent les animaux et réintroduisent des espèces qui avaient presque disparues. C’est un peu plus cher que les dauphins, mais je suis prête à tout pour les éviter (je trouve ridicule cette obsession / fascination pour un mammifère en forme de poisson.  Moi,  mon truc,  c’est les crocos, mais je ne rêve pas de nager avec eux) . 

Bref, je pars pour la réserve le lendemain. 

3h de bateau et une chocolatine plus tard (de la boulangerie française du village) nous arrivons à la réserve. Mais pas au campement, 40 mn de marche nous attendent. Nous, c’est un couple d’australiens et moi. 

On découvre alors nos logements. 

Le bâtiment principal avec la cantine et le coin détente sont 5 mn plus loin. Mon sejour est de 3 jours et 2 nuits. Nous avons fait plusieurs promenade dans la forêt, balades en canoë sur le lac de jour et de nuit, et vu un tas d’animaux. 

Les élèves du collège d’Aubenas qui suivent mon périple m’ont lancé un defis : faire une photo avec un animal sauvage. Le lieu est idéal ! 

(la traînée dans l’eau c’est un caïman) (Un caïman,  c’est un petit croco). 

(Un faux cobra mais un vrai serpent) 

(Un singe araignée qui a bougé pendant la photo) 

Nous avons beaucoup de singes,  des tapirs,  des sangliers, un anaconda,  un paresseux… 

Le paresseux en mouvement ! 


Les singes qui se chamaillent… 

J’ai trouvé une mâchoire de caïman ! 

(Bananier et ananas) 

(Arbre à chat…  Pour puma) 

(Notre guide nous a fait des tatouages avec une pomme magique) 

(J’ai eu un tatouage « ROBERTO », du nom du guide, sur le bras pendant plusieurs jours !) 

Les moustiques étaient présents en nombre, leur agressivité est impressionnante. Le dernier jour, pour repartir, la fin du chemin pour accéder au fleuve Beni était inondé. Il avait beaucoup plus pendant ces 3 jours plus haut dans les montagnes. Il nous a fallu marcher avec de l’eau jusqu’en haut des cuisses jusqu’au bateau. 

Le lendemain, je devais reprendre l’avion pour La Paz, mais mon vol a été annulé. La compagnie m’a dédommagé de 140 bolivianos et m’a enregistrée sur le vol du lendemain. Retour donc à La Paz le jour suivant sans encombre. 


9. Torotoro

J’étais donc à Cochabamba  je voulais aller à Toro Toro,  un parc national au sud de la ville à environ 130 km .  Mais comme il n’y a pas de route,  il faut 4 à 5h pour y accéder. Il n’y a pas grand chose d’autre à faire dans les environs de la ville, nous sommes donc plusieurs intéressés. Nous partons à 7 en minibus.

(On part sous bonne protection…) 

(la route) 

En arrivant, le chauffeur nous propose un lit à 25 bolivianos, le moins cher de tout mon séjour en Bolivie ! Le groupe est réparti dans 2 logements. Les lits sont propres, pas les chambres, la notre a une odeur de chaussettes sales. Il y a des sanitaires assortis aux chambres. Nous avons l’après midi libre, nous partons vers le cimetière des tortues qui doit son nom aux nombreux fossiles retrouvés sur le site. Le paysage est incroyable. 

(Le cimetière des tortues) 

Il y a aussi près du village des empreintes de dinosaures fossilisés, la place du village est décorée avec des reproductions de dinos. 

Nous avons rencontré un animal étrange… 

Toutes les balades dans le parc national doivent être accompagnées par un guide local. Les groupes guidés étant de 6 personnes et comme nous sommes 7,  je trouve un autre groupe à rejoindre, des français. Le lendemain de notre arrivée, je pars donc avec mon groupe pour « la ciudad de Itas ». 

(Dernière photo du pull à rayures horizontales,  je l’ai donné par la suite) 

Je retrouve le reste du groupe de Cochabamba dans un restaurant le soir. 

Le lendemain, nous quittons le village. Départ à 6h du matin, arrivée 7h plus tard ! En effet, il a beaucoup plu et le bus doit traverser quelques rivières. 

De retour à  Cochabamba, je pars ensuite pour Oruro où je passe le réveillon du 31 puis je me rends à La Paz. 

La ville de La Paz est située dans une vallée et s’etend sur les pentes des montagnes environnantes. Tout en bas, les quartiers riches, les hauts immeubles, en remontant, les habitations sont plus petites. De couleur brique, elles se fondent dans le paysage. En bus, on arrive par le haut, par le village de El Alto, les quartiers pauvres. Je découvre donc La Paz par le dessus et je suis immédiatement séduite. 
Mon sac est un peu lourd, je m’installe dans le premier hostel que je trouve et dont le tarif est raisonnable. Le bâtiment est chouette en plus. 

Je pose le sac et part à la découverte de la ville est à la recherche de nourriture. En Bolivie, il y a peu de supermarchés et de toute façon, les tarifs ne sont pas forcément intéressants. Les achats se font en boutiques spécialisées ou à des petits stands de rues ou du marché. Il y a aussi les tiendas, qui vendent tout l’indispensable du quotien : eau, sodas, biscuits, bonbons, papier toilette…

(rayon luminaire) 

Je mange avocats, tomates, poivrons,  beaucoup de mangues,  et parfois ananas (moins facile à manger n’importe où).  J’accompagne tout ça de pain, pas mauvais à La Paz, ou d’empanadas (chausson souvent fourré de fromage). 

De temps en temps,  je m’offre un petit resto avec un plat de quinoa.  Cette céréale locale incroyablement riche a été malheureusement remplacée par le riz blanc. 

(Quinoa,  sauce cacahuète,  petites pommes de terre noir, maíz) 

Il y a aussi le comedor, souvent parti du marché couvert.  On y sert une asiette de viande et de pomme de terre,  accompagnée de riz ou de pâtes. Souvent, le plat est précédé d’une soupe. 

(un comedor) 


Depuis La Paz, je décide de braver les moustiques et les serpents pour aller en Amazonie ! 

  8. Autour de Santa Cruz de la Sierra

​Ayant fait le tour de la ville (Samaipata), je suis partie ensuite sur les traces de Ernesto Che Guevarra. J’ai pris un bus pour Vallegrande, la ville où le héro fût secrètement enterré pendant des années. Il existe aussi une tristement célèbre photo de l’homme mort, prise à la laverie de l’hôpital,  exposé au monde entier pour prouver son décès.

L’étape suivante du pèlerinage est La Higuera, où l’homme fût abattu. Il y a un petit musée et il est possible de rencontrer des hommes qui vivaient dans le village à l’époque des combats.

Le problème c’est que je voyage seule, qu’il n’y a pas de touriste pour partager un taxi avec moi et que l’option partir seule est trop chère. Je n’ai donc vu que la laverie, qui sera elle aussi certainement bientôt payante puisque des ouvriers construisent un mur assez haut tout autour.

En gros tout est fait pour tirer profit de la légende. N’étant pas particulièrement adepte de ce genre de tourisme de toute façon, je quitte la ville sans insister.

(Sur la route)

En route pour Santa Cruz ! La ville dont beaucoup m’ont dit qu’elle n’avait aucun intérêt. Le trajet en bus prend quelques heures, mais à ce stade je serai déçue si ce n’était pas le cas. Je repasse par Samaipata et du coup, je profite une dernière fois de la vue sur le parc Amboro. J’arrive vers 20h en ville. Il fait nuit mais comme je n’aime toujours pas les taxis, je pars à pied à la recherche de mon hébergement. Il n’y a pas de nom de rue mais j’ai une carte dans mon téléphone, j’essaie de m’orienter et je marche. Au bout de 30 mn, je croise des panneaux… Lesquels m’apprennent que je ne suis pas du tout où je pensais… Je change de direction, continue et au bout de 20 mn, je réalise que je ne vais pas du tout dans le bon sens…
Je capitule et prend un taxi qui me double le prix de la course, mais je suis arrivée. En fait, le terminal du bus n’était pas là où ma carte me l’indiquait et en plus, le bus ne s’est pas arrêté au terminal. Avec des panneaux de rue tous les 3 kms, pas facile de se repérer. C’est l’occasion de confirmer que je n’aime pas les taxis.

(Place principale de Santa Cruz, la cathédrale et les décos de noël)

A Santa Cruz, je dois rencontrer une bolivienne, Danny, qui m’a contactée par le site couchsurfing.org. Enfin une occasion de discuter en espagnol avec quelqu’un du coin. Et le soir, nous nous sommes rendues à une réunion de couchsurfeurs de Santa Cruz, nous étions une bonne tablée de locaux et de voyageurs, c’était sympa de faire des rencontres en dehors de l’hostel.

Je rencontre beaucoup de voyageurs du monde entier : suédois, allemands, français, (bretons, basques), français vivant au Luxembourg et en Allemagne, espagnols, hollandais, americains, canadiens anglophones et francophones, irlandais, anglais, suisses (français, allemands, italienne), 1 chilienne, argentins, 1 sud-coréenne, mexicaines, australiens, brésiliens, boliviens, néo-zélandais, polonais-canadien, 1 japonais, 1 turque, 1 arménienne, 1 danoise… Tous ces voyageurs sont en route pour quelques jours, quelques semaines ou plusieurs mois. Certains n’ont pas de limite de temps, certains travaillent pour prolonger le voyage. 
A Santa Cruz, j’ai trouvé un restaurant très bon et pas cher, un café très sympa qui sert des expressos mais aussi une limonade citron-menthe-gingembre délicieuse. La limonade est ma boisson à Santa Cruz ! En fait il fait très chaud, jusqu’à 37°.

Je suis ensuite partie vers l’est, vers Puerto Quijarro, à la frontière Brésilienne. Fred, rencontré à Sucre, m’avait parlé de la région du Pantanal, un marais qui s’étend entre la Bolivie et le Brésil, c’était donc mon objectif.

J’ai fait une halte à San Jose de Chiquito, ville connue grâce aux missions jésuites.

Arrivée à Puerto Quijarro, je choisis un hôtel (de luxe) : chambre seule, lit double, mais salle de bain commune (tout de même). Et je demande à la réception, comment puis-je aller au Pantanal ? C’est compliqué, je voyage seule, donc pas de possibilité de remplir un véhicule. Et on est hors saison, donc personne avec qui partager un convoi. Finalement, une femme qui travaille à l’hôtel m’a accompagnée côté brésilien, avec la voiture et le chauffeur de l’hôtel, son mari allemand était là aussi. Ils avaient une course à faire et du coup m’ont tout expliqué, où aller, où demander, comment rentrer. Il s’est avéré que ma seule option était une heure en bateau au départ de la ville où j’étais : Corumbá…

(Corumbá)

Le lendemain matin, je me suis levée tôt, j’ai pris une moto taxi et je suis repartie côté Brésilien. Je demande à mon pilote de me déposer au bureau de change, il m’arrête à un feu en me montant 2 mamies en chapeau de paille, assises sur des chaises de camping sur le terre-plein entre les deux voies… « C’est pour un change ? » « Réal ? Bolivianos ? », me demande l’une d’elle avec une pile de billets dans chaque main… On aurait dit qu’elles sortaient d’un braquage. J’avais vérifié le cours le matin même, elle m’ont changé mon argent, je ne suis pas sûre que cela m’ait coûté 1€. J’ai passé la frontière, pris un bus, suis allée au bord de l’eau, ai trouvé mon pilote de bateau, ai négocié le tarif (J’ai appris ça durant mon voyage), et on est parti. Bon, forcément, on était pas au coeur du Pantanal, c’était moins spectaculaire je pense, mais on a vu 2 crocos et beaucoup d’oiseau. Et la balade en bateau était agréable.

(Le croco se cache derrière les feuilles à gauche)

J’avais un train à prendre plus tard, je n’ai pas voulu attendre le bus pour gagner du temps, j’ai repris une moto-taxi. Côté brésilien, les motos sont en meilleur état (Honda 500 CB), et le passager à un casque (beaucoup trop grand), côté Bolivien, les motos sont de marques inconnues par chez nous, les compteurs ne fonctionnent plus, les cales-pieds sont tordus… Mais les 2 versions sont chouettes, j’apprécie l’extrême simplicité bolivienne tout autant que le confort superficiel et agréable du reste du monde. Donc en 2 motos-taxis, me voici de retour à l’hôtel. J’attrape le sac à dos et file à la gare. 

Il ne reste que 2 lignes de train en Bolivie, j’ai hâte de tenter l’expérience ! Et ce n’est pas une demi expérience : 650 kms environ. 

Le train n’est pas plein, le vendeur de ticket ne met personne à côté de moi, ouf. Le billet coûte 100 bolivianos en classe supérieure, soit 13.67€, un bon tarif pour me faire préférer le train. Les sièges sont larges, confortables, inclinables. Il y a des écrans de télé sur lesquels sont diffusés au départ les meilleurs titres romantiques latino des années 80… le DVD a planté, on nous l’a remis au début… c’était pas le meilleur du trajet. Ensuite se sont enchaînés 4 films. Le train est très lent et s’arrête assez souvent, avec toujours les vendeurs de plats à emporter. Un jeune est assis de l’autre côté de l’allée, sa mère lui achète une brochette de viande avec du riz dans un sac plastique. 


Forcément, on en a plein les doigts dans ce cas là, mais pas de problème, le jeune a son rouleau de papier hygiénique dans son sac à dos ! Il y a aussi un service de restauration à bord du train, pour les touristes qui n’ont rien prévu ou qui souhaitent manger dans une assiette. Ou qui n’ont pas de PQ. 

La nuit passe, plutôt calme, le soleil se lève et on arrive à 5h30, après 16h30 de voyage.
Ma destination suivante est Cochabamba mais c’est un bus de nuit et après une nuit dans le train, je choisis de faire une pause d’une nuit à Santa Cruz. Je retrouve Danny, on va au jardin botanique se faire dévorer par les moustiques. 

Je dois aussi faire une photo avec un père noël pour les élèves du cours d’espagnol de Géraldine d’Ardèche, c’est mon premier défis !

J’ai ensuite pris mon bus de nuit sans encombre. J’avais la meilleure place du bus (j’étais la première à réserver un place, j’avais le choix !). C’était un bus surélevé, j’étais au premier rang, juste derrière le pare brise, et dans mon rang, il n’y avait qu’un siège : pas de voisins ! Les 2 accoudoirs pour moi seule ! Et derrière moi, c’était l’escalier d’accès donc je pouvais incliner le siège à fond sans gêner un éventuel voyageur. Personne ni à droite, ni à gauche, ni devant, ni derrière : la meilleure place du bus ! 

Donc là, je suis à Cochabamba, noël est passé.

J’avais un sapin et un petit cadeau à ouvrir, les décorations de la ville sont magnifiques. Mon hostel est propre et confortable mais il semble qu’il y ait un virus/bactérie et plusieurs personnes sont malades. Moi je suis venue avec un nouveau gros rhume. J’attends que ça passe avant la suite.


  7. De Tupiza à Samaipata

​Après mes 4 jours en 4×4, je suis donc retournée à Tupiza. Le tour s’arrête à Uyuni, mais je souhaitais me rendre à Tarija, au sud.

La route entre Uyuni et Tupiza n’existe pas encore, ça n’empêche pas voitures, camions et même bus de circuler, parfois sur des portions sableuses. Mes collègues touristes sont partis de leurs côtés, je suis la seule de ma voiture à repartir, dans l’autre véhicule, Alexandra et Guillaume font le même choix que moi, eux souhaitent se rendre en Argentine.

Nous avons encore traversé des paysages magnifiques, particulièrement sur la fin, un fond de vallée tout vert, entouré de montagnes ocres aux formes improbables. 

Le lendemain, je pars pour Tajira. 6h de route de montagne en bus, dont 2h sur du caillou, mais ça n’était pas inconfortable. La ville est célèbre pour son vignoble et ce serait le plus haut vignoble au monde. Malheureusement, impossible pour moi de le goûter. Je souhaitait visiter les alentours, malheureusement le temps ne s’y prête pas. Il y a un observatoire qui a priori vaut le détour, mais il peut…

(Une sculpture en forme de verre à vin, dans laquelle on peut monter)

(Le « château bleu »)
Après 3 jours de promenade en ville, je décide de changer de climat et me rend à Sucre. Je traverse Potosi, célèbre pour ses mines mais j’ai décidé de ne pas m’y arrêter, « l’attraction » locale est de « visiter » une mine pendant que les mineurs travaillent. 

(Le bus entre Tajira et Potosi)

À Sucre, l’ambiance est agréable. Il y a beaucoup de façades coloniales, beaucoup de cafés branchés qui pourraient être européens. Mon hostel est sympa, on y rencontre beaucoup de monde. Le marché est génial : des étalages immenses de fruits, de légumes, de bananes, de fromages, jus de fruits frais… Chaque recoin a sa spécialité. Par contre, pour les touristes, la plupart des prix sont multipliés à un point que je n’ai pas rencontré ailleurs.

Le dimanche, nous sommes partis à 5 de l’hostel pour nous rendre au célèbre marché de Tarabuco. Il y a 2 façons de s’y rendre : payer 40 B$ à une agence locale ou faire comme les locaux. Nous avons choisis la deuxième solution. Sur une carte de la ville, figurait l’arrêt recherché : facile ! Ou pas. Arrivés à l’endroit figurant sur la carte, rien. On se renseigne auprès d’une dame qui nous met sur une nouvelle piste, nous demandons un peu plus loin, léger changement de direction… Après 4 demandes, on découvre le lieu recherché ! Le bus coûte 10 B$. Il était à peine 9h lorsque nous avons trouvé l’arrêt et c’était drôle (J’ai trouvé) de chercher cet arrêt de bus qui semblait se déplacer en même temps que nous. Ça n’a pas fait rire tout le monde dans notre petit groupe… Nous sommes arrivés après 1h30 de trajet. Le village est connu pour son marché, il y a beaucoup de magasins pour les touristes avec quelques produits locaux et beaucoup de Chine. Une bonne partie du village est consacré à la vente de produits de tous les jours pour les autochtones. Mon objectif était de trouver un poncho spécifique à la région et après être entrée dans toutes les boutiques du village, j’ai trouvé ce que je cherchais !

De Sucre, j’ai pris un bus de nuit  pour Samaipata (En fait, il n’y a que des bus de nuit pour ce trajet). Un trajet mémorable. J’ai fait l’erreur de prendre mon billet au dernier moment, il ne restait que 3 places sur la banquette du fond, j’ai pris le siège au milieu pour avoir de la place pour les jambes. Il n’y a pas d’autoroute en Bolivie et les routes sont payantes. Il y a régulièrement des péages et à chaque péage, une nuée de femmes et d’enfants s’approchent des véhicules en proposant à boire et à manger. Ce peut être des empanadas (chaussons fourrés à la viande mais aussi des plats en sauce : poulet/viande, maïs/riz, patates, le tout servi dans des petits sachets en plastiques genre sac congélation. Il y a même un sachet séparé pour la sauce. Le tout se mange avec les doigts. Sur un autre trajet, les plats étaient servis en barquette avec une cuillère en plastique.

(Le bus, et son message : Jésus, je mets ce voyage entre tes mains…)

Nous sommes partis à 17h30. Vers 21h30 (de mémoire), nous avons fait une pause pour manger. Une cantine dans un bâtiment sommaire, des vendeurs de hamburgers. Et pas de toilettes. Un roulement s’effectue dans les coins sombres. Les rouleaux de PQ se vendent à l’unité dans tout le pays, il est essentiel d’en avoir toujours avec soi.

(La pause repas)

Nous repartons dans la nuit. Impossible de dormir. Il fait chaud, mes voisins squattent largement les accoudoirs, le bus est plus que plein : un homme âgé est assis sur un seau renversé au milieu de l’allée, sa femme est assise par terre, les enfants n’ont pas de sièges attitré, ils partagent les sièges des parents ou dorment par terre. À ma droite, contre la fenêtre, une mamie et son petit fils d’une dizaine d’année sont entassés sur une place et à mes pieds, dort un enfant. 

D’un coup, la route devient chaotique : la route n’existe pas ! Le bus ne ralenti pas… Au milieu de la nuit, les engins la creusent, les camions évacuent les gravats, les bus se croisent et se doublent sur ce début de voie en pierre brut. La poussière entre par les fenêtres grandes ouvertes. Je parviens quand même à m’endormir. Vers 2h du matin, le bus s’arrête, les lumières s’allument : pause pipi. Nous sommes garés en bord de route, il y a un autre bus devant nous ainsi que 2 camions. Pas de bloc sanitaire. Là encore, un balai se met en place, à la recherche d’un arbre, un arbuste, un bouquet d’herbes un peu hautes et touffues. 

Je n’ai aucune idée de l’heure à laquelle j’arrive, je ne sais pas où on est. Je pense que le bus arrive vers 8h du matin à Santa Cruz et que mon arrêt est 2h avant, donc je devrais arriver vers 6h… À 4h, le bus s’arrête, la lumière s’allume, la porte s’ouvre : on annonce Samaipata !

Je bondis, j’enjambe, je me précipite. Je récupère mon sac à dos et me voilà à Samaipata à 4h du matin. Je trouve une table et des tabourets abrités, je m’installe et patiente en regardant tomber la pluie. Je suis mieux là que dans le bus ! À 8h, je pars vers le centre ville, trouve le marché qui offre des stands servant des petits-déjeuners et la journée commence. C’est une ville sympa, elle est connue pour les nombreux hippies gringos qui s’y sont installés, ils ont ouvert cafés, restaurants, boutiques d’artisanat, ont créé des emplois et attirent des touristes. La ville est du coup plutôt prospère.

(Photo de Samaipata, où l’on ne voit pas qu’il y fait bon vivre, mais je n’ai pas mieux)

De Samaipata, on peut aller au parc Amboró, mais pas sans guide. Il circule des légendes de touristes qui se perdent dans la jungle, dont un couple de français que l’on aurait jamais retrouvé… Cocorico, on a gagné… la palme des touristes les moins prudents (pour être polie).

Avec Ninna, une suisse-italienne qui voyage seule aussi, on décide de partir 1 journée avec Tucandera Tour. On choisis le parcours « Laguna volcanes », un couple franco suisse nous accompagne ce qui nous arrange parce que du coup, la journée est moins chère. Notre guide est une femme du coin, très sympa, passionnée, qui nous explique les plantes médicinales, les fruits, les insectes, les oiseaux… 

(Notre guide qui fait l’avion et Nina sur le rocher)

Malheureusement, nous n’avons pas vu de singe, ni de condor. Mais nous avons vu beaucoup de vautours, un aigle, des toucans… Après être monté sur une petite montagne avec vu sur le « coude des Andes » (nom de la cordillère à cet endroit), nous sommes descendus au bord du ruisseau, que nous avons traversé plusieurs fois nus pieds. Pour ne pas se déchausser à chaque fois, nous avons marché nus pieds dans la forêts. C’était super sympa !

L’autre attraction à Samaipata, c’est « El Fuerte ». Son nom est trompeur, ce n’est pas un fort mais plutôt un lieu de culte, il date d’avant les Incas est n’est pas construit mais sculpté. Il est à 10kms du village, il n’y a pas de chemin pour y aller à pied, seulement la route et il est en hauteur. Et le temps était à la pluie. J’ai donc abandonné l’option d’y aller à pied; par taxi collectif, c’est 50 l’aller + 50 le retour, que j’ai trouvé trop cher par rapport au reste des activités dans le pays. La troisième option que j’ai choisie : la moto-taxi ! 50 aller+retour, et le plaisir de faire un peu de moto, parfait en somme.

(El Fuerte, qui n’est pas un fort, et donc qui est sculpté. C’était à priori un lieu de culte)


  6. Circuit Sud Lipez et Salar de Uyuni

J’ai quitté l’Argentine pour m’installer quelques jours à Tupiza. J’ai trouvé une chambre non partagée et j’ai attendu que mon rhume passe. 

Une fois sur pied, j’ai marché depuis le village pour découvrir la porte du diable et la vallée de Los Machos, en compagnie de Julia, originaire de Russie, en voyage depuis 6 mois et pour une durée indéterminée.

Nous y sommes allées en milieu d’après-midi pour éviter trop de soleil, du coup nous avons profité d’une lumière magnifique.

Après plusieurs essais infructueux, j’ai fini par trouver une compagnie pour faire le tour de 4 jours en 4×4 dans le sud Lipez et le Salar de Uyuni.

Le départ était à 8h. Nous étions 6 dans la voiture : Emmanuel, le chauffeur, Hector, le cuisinier, Sikoti et Gautier, français, Uli, allemande et moi. Nous sommes sorti de la ville et tout de suite la piste nous attendait, c’est en fait une partie de l’itinéraire du Dakar depuis 3 ans et aussi pour le Dakar 2017.

(Sillar, première pause photo, à une dizaine de kilomètres de Tupiza)

Pendant 4 jours (plus de 1300 kms), nous avons traversé des paysages incroyables : montagnes, déserts, lagunes. Nous avons dormi dans des habitations simples, en chambres partagées. Les repas étaient préparés par notre cuisinier le soir dans le bâtiment où nous dormions, le midi, dans des lieux prévus à cette effet, avec une cuisine et une salle à manger.

(Un des hébergements et les 4×4)

Chaque soir, le chauffeur nettoyait la voiture et faisait le plein grâce au bidons d’essence transportés sur le toit. Nous transportions même une bouteille de gaz pour la cuisine ! Tout au long de la journée, la pression des pneus était vérifiée pour pallier au changements chaud/froid, altitude, terrain… pour ajouter de l’air, un compresseur est installé à côté du moteur.

Nous partagions notre cuisinier avec une autre voiture de 4 touristes : Guillaume, Alexandra, Ander et Elorri. Nous nous sommes retrouvés à chaque pause photos, à chaque repas et dormions au mêmes endroits. 4 jours, coupés du monde, tous les 8. 

Nous avons enchaîné les lagunes…

(Laguna Celeste ?)

(Laguna Verde, bleue parce que la couleur dépend du vent. Les vapeurs sont toxiques…)

(Laguna Colorada)

(Laguna Negra, mais pas partout…)

Vivant sur la plupart des lagunes, les flamands roses

Nous avons aussi vu des autruches, des renards et des chinchillas (ces 2 dernières espèces étant semi apprivoisées à cause des touristes stupides qui les nourrissent).

Nous avons vu des lamas et des vigognes

Les lamas ont des pompons, cela permet aux éleveurs de reconnaître les leurs.

Les vigognes sont plus sauvages. Nous n’avons pas vu d’alpaca qui d’après notre cuisinier ne vivent pas ou plus en Bolivie.

Nous avons traversé des déserts incroyables…

(Árbol de piedra, arbre de pierre)

Désert de coraux… 

Un champ de lave et le volcan Ollague au fond, actif (vous voyez le petit nuage de fumée ?)…

Des Geysers…

Après ces 4 jours incroyables, nous voici sur le plus grand salar du monde, le Salar de Uyuni…

Au milieu du salar, il y a l’île de Incahuasi, une île faite de coraux et de cactus.

Nous avons dormi dans un hôtel de sel (murs, sol, tables, tabourets, sommiers en sel)

Pour finir le tour, nous avons fait une halte au cimetière des trains de Uyuni.

D’un côté, le tour est hyper touristique. On croise beaucoup de 4×4, on est suivi et précédé par d’autres, on sent que tout s’enchaîne, pour rentabiliser un maximum. D’un autre côté, je suis très contente. Les paysages uniques se succèdent, on arrive par moment à ne voir que nos 2 voitures. C’est l’avantage de partir de Tupiza plutôt que d’Uyuni : il y a moins de départ chaque jour et on tourne dans l’autre sens. Et c’était agréable d’être prise en charge : repas, logement, itinéraire… Rien à décider pendant 4 jours ! Des vacances dans le voyage…